Jill Magid
Le travail de l’artiste américaine Jill Magid est profondément ancré dans ses expériences vécues, brouillant les frontières entre l’art et la vie. À travers sa pratique performative, elle a noué des liens privilégiés avec plusieurs structures d’autorité, explorant ainsi les tensions affectives, philosophiques et légales entre l’individu et les institutions supposées « protectrices », telles que les services de renseignement et la police. Afin de travailler aux côtés ou au sein de grandes organisations, Magid exploite diverses excentricités institutionnelles et des failles systémiques lui permettant d’entrer en contact avec des « sources à l’interne ». Une autre caractéristique propre à son œuvre est de suivre des règles d’engagement à la lettre – parfois même jusqu’à l’absurdité.
Avec des expositions individuelles à travers le monde, notamment au Museo Universitario Arte Contemporáneo (Mexico, 2017), au Whitney Museum of American Art (New York, 2010), à la Tate Modern (Londres, 2009) et au Stedelijk Museum Bureau Amsterdam (2005), Magid est lauréate de nombreux prix, dont le Calder Prize en 2017. Associée au programme Art, Design and the Public Domain de la Graduate School of Design à l’université Harvard, elle est aussi professeure adjointe à la Cooper Union et l’auteure de quatre novellas. Son premier long métrage, The Proposal, a été présenté en première au Festival du film de Tribeca en 2018, et a reçu une mention honorable dans la catégorie du meilleur cinéaste émmergent au Hot Docs de Toronto. Le travail de Jill Magid compte parmi plusieurs collections tant privées que publiques et elle est représentée par LABOR (Mexico) et la Galerie Untilthen (Paris).