La répétition mise à l’épreuve

Klaus Scherübel, La répétition (Prototype), VOL. 24, 2016.

Achim Lengerer/Scriptings en collaboration avec Shahin Farzaneh, Julia Piccolo, Kendra Place, Nathalie Quagliotto, Hugo Rincé, Catherine Sabourin, Scriptings#46, un catalogue, en tout cas non raisonné et incomplet, Vue du travail en atelier, Montréal, 2016. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Mathias Poledna, Actualité, film 16mm transféré sur DVD, image fixe, 2002. Avec l’aimable permission de de l’artiste et de la Galerie Daniel Buchholz, Cologne et New York.

Loretta Fahrenholz, Ditch Plains, vidéo, image fixe, 2013, 30 min. Avec l’aimable permission de l’artiste et de Arsenal Distribution, Berlin.

Silke Otto-Knapp, Verstärker, Aquarelle et gouache sur toile, 2009. Avec l’aimable permission de l’artiste et de Gavin Brown’s Enterprise.

Carola Dertnig, Some exercise in complex seeing is needed, vidéo, image fixe, 2012, 3 min. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Ana Hoffner, Transferred Memories – Embodied Documents, vidéo, image fixe, 2014, 14 min 35 s. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Eske Schlüters, After the Rehearsal, vidéo, image fixe, 2008, 8 min. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Marlies Pöschl, Sternheim, vidéo, image fixe, 2010-2011, 35 min 9 s, HD, couleur, stéréo. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Keren Cytter, The Victim, vidéo, image fixe, 2006, 5 min. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle

Vue de l’exposition La répétition mise à l’épreuve  En cours de production : l’image post-dramatique, VOX, du 1er septembre au 26 novembre 2016.

Crédit : Michel Brunelle
2016.09.01 - 11.26

En cours de production : l’image post-dramatique

SABETH BUCHMANN, ILSE LAFER ET CONSTANZE RUHM

Si le thème de la « répétition » (rehearsal) est fréquemment abordé non seulement au cinéma et au théâtre, mais aussi dans le domaine des beaux-arts, il est rarement pris en considération en histoire de l’art ou dans le discours sur l’art contemporain. C’est dans cette optique que l’exposition interroge le rôle et la fonction de la notion de « répétition », conçue à la fois comme une méthodologie, un modus operandi, un médium et un lieu de représentation et de réflexion pour les processus de production artistique.

Le concept d’image post-dramatique, qui s’inspire de la notion de théâtre post-dramatique, est fondé sur la présence implicite d’un dispositif que l’on expérimente par des variations, des additions, des retards, des interruptions, de nouveaux départs, des ruptures ou des failles, entre autres. Vues sous cet angle, les dimensions picturales et narratives se rencontrent autour d’une structure ou d’un script performatif s’inscrivant dans un système déterminé de (re-)signification et de (re-) interprétation qui remplace le concept de l’image unique, individuelle et hermétique par un ensemble de paramètres et de relations (esthétiques, historiques ou sociales) qui brouillent la distinction entre le contenu et la forme, le sujet et la méthode. Cette conception de la « répétition » offre en outre la possibilité de (ré-) intégrer la spontanéité, un « sens de la situation », des variations d’humeur, etc., dans le processus de la peinture, amenant ainsi celui-ci au-delà d’un semblant d’authenticité et d’expression individuelle.

De la même façon, la « répétition » peut prendre la forme d’une méthodologie artistique qui est non pas racontée, mais intégrée à (l’auto-) réflexion inhérente au médium et au processus de la peinture en tant que tel. Les œuvres de Heike-Karin Foell, de Jutta Koether et de Silke Otto-Knapp adoptent une méthodologie de la répétition qu’elles emploient non pas de façon narrative, mais plutôt dans le cadre (littéralement) du tableau – en particulier par l’élaboration répétée de constellations « abstraites » et « figuratives » qui se répondent, tout en ayant recours à une approche des médiums, des genres, des motifs, des structures et des gestes. Le spectateur est confronté à une multiplicité de (re-) commencements et d’interruptions soudaines – comme c’est le cas dans les tableaux de Merlin Carpenter – qui jouent ouvertement avec ces élans brusquement interrompus, et remettent en cause la différence entre les œuvres « inachevées » et « achevées » (voir Galerie Ellen). Bien que ses thèmes et ses méthodologies s’inspirent des relations entre transformations sociales, culturelles et techniques, Tanja Widmann aborde la question de « l’inachevé » en tant que « fins ouvertes » qui mènent à de nouvelles idées et à de nouveaux contenus. À partir d’une série d’images abstraites inspirées par la lettre O, son installation associe le geste pictural avec la rhétorique du numérique. En abordant les modes de transformation de l’information, l’artiste s’intéresse au rapport entre langage verbal et langage visuel au sein de pratiques de l’imitation, de l’appropriation et du remix. Le travail de Widmann se rattache également aux procédures de tests performatifs, inhérentes aux appareils qui régentent notre prosommation quotidienne.

Les modes d’énonciation artistique mentionnés ici sont également influencés par les codes historiques : c’est le cas avec l’installation filmique de Mathias Poledna, qui évoque l’année 1979 en tant que moment charnière dans la musique pop et la culture des jeunes de l’époque (entre post-Punk et New Wave). Ainsi, chez Widmann comme chez Poledna, les « vides » produits par les interruptions répétées du rythme permettent de mieux discerner les règles qui, tout en gouvernant la structure interne de l’œuvre, affectent également le processus de réception. Comme dans les peintures de Koether et d’Otto-Knapp, le motif de type ornemental et les groupes de personnages opèrent à la façon d’un ensemble en répétition, composant ainsi des superpositions de « tableaux » esthétiques et sociaux (Foucault). Par l’accumulation de matériaux pour les peintures à venir, la répétition représente aussi un procédé rétroactif. Suivant une stratégie à la fois différente et similaire, Widmann reproduit les codes de la mémoire numérique pour en détourner la fonction. En créant des allégories de la mémoire qui échouent à proposer des références reconnaissables au passé, l’assertion du contemporain apparaît comme une projection spéculative fondée sur la discontinuité et la contingence.

Dans l’installation d’Eva Meyer et d’Eran Schaerf, intitulée Pro Testing (2010), le concept d’ensembles temporaires devient à la fois une manifestation d’une répétition et, inversement, la répétition d’une manifestation, ainsi que le suggère le titre. Or c’est précisément la répétition qui provoque l’émergence des sujets politiques ; c’est en testant les règles du jeu que l’on que l’on obtient véritablement un « produit performatif », lequel s’avère à son tour être une répétition d’interactions sociales. Ceci met à contribution les principales caractéristiques des récits allégoriques : l’appropriation, la répétition et la métonymie. Sans oublier les trois termes centraux autour desquels l’œuvre de Meyer et Schaerf s’articule – Tableau (art, esthétique), Drapeau (signe d’identité nationale) et Bateau (une référence à l’histoire de l’art, mais également un signifiant contemporain dépourvu de référent) – qui symbolisent le parcours de l’esthétique au politique, en référence évidente et explicite à l’œuvre Un voyage en mer (1973) du Nord de Marcel Broodthaers. On relève ici le passage de la technologie à la peinture, une allégorie en cours de transition qui n’est pas sans rappeler la constellation de Widmann.

Ce modèle de scénario théâtral rappelle les peintures de Silke Otto-Knapp, où l’artiste met en exergue les étapes de leur conception. Conçus comme des lieux allégoriques qui laissent transparaître leur dimension artificielle, ses dessins et peintures de paysages s’inscrivent dans les catégories modernistes et postmodernistes de planéité et de surface, lesquelles démentent leur caractère intrinsèquement scénographique. La série de dessins incarne alors un système de permutations au sein duquel les œuvres se créent en performant le processus de leur (propre) représentation. En associant le genre du paysage à des environnements littéraires, chorégraphiques ou cinématographiques, la démarche d’Otto-Knapp définit les images comme des lieux en corrélation avec l’espace d’exposition. Ce type de topologies se retrouve également dans des œuvres qui font implicitement allusion au lieu de production artistique en tant que tel (l’atelier, le studio d’enregistrement ou de cinéma, l’avant-scène) ainsi qu’aux espaces publics et privés (la rue, la cuisine, le bureau, etc.) et qui constituent des terrains (symboliques) d’expérimentation : voir notamment Actualité (2002) de Mathias Poledna, Ontological Rehearsals (2011) de Hanako Geierhos, Screens (Sans titre, 2008) de Heimo Zobernig et Ditch Plains (2013) de Loretta Fahrenholz.

Le processus de la répétition donne lieu à des exercices répétitifs qui permettent aux sujets de désapprendre des interactions, conventions et schémas donnés : « Les gens ne savent pas comment jouer. Allongez-vous. Allongez-vous et cessez de faire comme si vous saviez jouer. » (Fahrenholz). Que se passe-t-il si quelqu’un joue un rôle différemment, en désactivant les lois établies ? Ici, l’interrelation des méthodes et des sujets avec les nouvelles technologies devient visible, attestant ainsi de l’imbrication des rôles sociaux et fictifs dans l’expérience collective. Chez Geierhos, la combinaison de formes minimalistes, d’accessoires scéniques et de dispositifs fonctionnels ainsi que les relations entre les objets et les sujets se présentent comme une organisation rythmique d’éléments individuels au sein d’ensembles dynamiques (voir Galerie Ellen et SBC).

Dans ce parcours qui va du studio d’enregistrement au studio d’artiste puis à la boîte noire en tant que modèle culturel face à/contre son utilisation/exploitation courante, la zone frontalière entre la production et le produit, entre le studio et l’espace d’exposition devient un lieu d’essais et d’erreurs, d’(auto-) observation et d’(auto-) évaluation.

Le « guide pratique » de Judith Barry For when all that was read was… so as not to be unknown (2012) se présente comme une construction architecturale en papier proposant une nouvelle cartographie des narrations associatives et de la nature labyrinthique du « cerveau ». Sous la forme de deux affiches pouvant se replier en deux petits polyèdres à la manière d’un origami, l’œuvre configure un espace abstrait contenant différentes possibilités et modalités de production artistique. Les livres d’artistes rassemblés par Foell sous le titre my brain (2014-2016) témoignent d’un jeu similaire entre les médiums (dessin, peinture et écriture), qui met également l’accent sur les interactions entre la recherche, l’expérimentation, les objets trouvés et le hasard pour (trans-) former la constitution commune des contenus, des formes et des méthodologies. Parallèlement à leur fonction de « scripts » pour des tableaux et des installations, les carnets d’esquisses peuvent être lus et vus comme des objets indépendants – un phénomène qui caractérise Scriptings d’Achim Lengerer, un projet continu de publication de magazines qui sont à la fois le support d’un travail collectif de lecture et d’écriture ainsi qu’un médium pouvant être considéré comme un objet éphémère (voir Galerie Ellen). Abordant des sujets et des stratégies méthodologiques provenant de divers domaines (art, littérature, film, théorie, politique, science et technologie), le processus éditorial crée un scénario similaire à celui des répétitions, au cours duquel les participants (qu’ils soient actifs ou spectateurs) adoptent et interprètent des rôles changeants. Ici, Scriptings#46, un catalogue, en tout cas non raisonné et incomplet (2016) remplace les textes de présentation habituels. Utilisant une reproduction de La Répétition (1874) – un des célèbres tableaux d’Edgar Degas où il dépeint une répétition de danse – Klaus Scherübel a conçu un objet calendrier La répétition (Prototype), VOL. 24 (2016) qui correspond aux dates individuelles des trois expositions à la Galerie Leonard & Bina Ellen, à SBC galerie d’art contemporain et à VOX, centre de l’image contemporaine. Puisque chaque page du calendrier renvoie à un mois différent, il représente un objet à la fois autonome et fonctionnel.

When the Guests Are Not Looking (2016) de Richard Ibghy & Marilou Lemmens se compose d’une série de répétitions éphémères et invisibles d’une performance portant sur le personnage du dialogue dans Le Neveu de Rameau (1762-1777) de Denis Diderot. Ces performances se déroulent en dehors des heures d’ouverture de galeries et ne sont accessibles que par le biais d’une publication. Tandis que l’interprète fantôme d’Ibghy & Lemmens, dont l’existence même est incertaine, répète littéralement dans le hors-espace institutionnel, Marie Claire Forté et Alanna Kraaijeveld (en dialogue avec Sophie Bélair Clément) rendent visible un ensemble de coordonnées grâce auxquelles nous devenons témoins du travail des interprètes, dont les corps traversent l’histoire de la chorégraphie dans des répétitions non annoncées intitulées Répétitions de Collections de danses de Christian Rizzo, Gene Kelly et Stanley Donen, Édouard Lock, William Forsythe, Merce Cunningham, Saburo Teshigawara, Trisha Brown; Jeffrey Daniel, Michael Jackson et Vincent Patterson, Mats Ek, Dana Michel; Dana Foglia, Chris Grant et JaQuel Knight, Crystal Pite, Pina Bausch, Lloyd Newson, Tedd Robinson, Hofesh Shechter, Bob Fosse, Anne Teresa de Keersmaeker, Daniel Linehan, Amanda Acorn, Jiři Kilyán, Akram Khan, Stijn Celis, Deborah Hay, Liz Santoro et Pierre Godard, Marie Claire Forté, Meg Stuart et Philipp Gehmacher et autres (2016).

Combinées à la publication Scriptings d’Achim Lengerer, ces performances se déroulent dans et autour des trois espaces, reliant ainsi les trois scénarios de l’exposition La répétition mise à l’épreuve dans une seule constellation complexe de répétitions.

Marwa Arsanios, Judith Barry, Cana Bilir-Meier / Liesa Kovacs / Lisa Kaeppler en collaboration avec Nora Jacobs, Merlin Carpenter, Keren Cytter, Carola DertnigLoretta Fahrenholz, Heike-Karin FoellMarie Claire Forté et Alanna Kraaijeveld en dialogue avec Sophie Bélair Clément, Hanako Geierhos, Ana Hoffner, Oliver Husain, Richard Ibghy & Marilou LemmensJutta Koether, Eva Könnemann, Achim Lengerer (en collaboration), Jasmina Metwaly et Philip Rizk, Eva Meyer et Eran Schaerf, Silke Otto-Knapp, Mathias Poledna, Marlies PöschlIsa Rosenberger, Susanne Sachsse, Klaus Scherübel, Eske Schlüters, Maya Schweizer, Clemens von Wedemeyer, Tanja Widmann et Heimo Zobernig

Commissaires
Sabeth Buchmann, Ilse Lafer et Constanze Ruhm

1er septembre 2016 :
Vernissage à 17 h 30
Visite avec Tanja Widmann et les commissaires à 17 h

Programme de films :
Du 2 septembre au 3 novembre 2016

 

Une exposition en trois parties présentée à VOX, centre de l’image contemporaine, à SBC galerie d’art contemporain, et à la Galerie Leonard & Bina Ellen. Un programme de films en deux parties projeté à la Cinémathèque québécoise et à VOX.

Cet événement est rendu possible grâce au précieux soutien du BKA – Département des arts et de la culture de la Chancellerie fédérale d’Autriche, du Forum Culturel Autrichien / Ambassade d’Autriche, du Goethe-Institut, de l’IFA – Institut pour les relations culturelles avec l’étranger (Allemagne), du Mondriaan Fonds (Pays-Bas), du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts de Montréal.

La répétition mise à l'épreuve

VOX, centre de l’image contemporaine, la Galerie Leonard & Bina Ellen et SBC galerie d’art contemporain accueilleront à l’automne 2016 un événement majeur intitulé La répétition mise à l’épreuve complété par un programme de films présenté à la Cinémathèque québécoise et à VOX. Les trois commissaires de l’exposition, Sabeth Buchmann, Ilse Lafer et Constanze Ruhm, réuniront plus de cinquante artistes de la scène internationale, qui examinent un ensemble de positions et de stratégies en art contemporain où la répétition est envisagée à la fois comme sujet et comme pratique. Si le thème de la « répétition » est fréquemment abordé au cinéma et au théâtre, de même que dans le domaine des beaux-arts, il est rarement pris en considération en histoire de l’art ou dans le discours sur l’art contemporain. C’est dans cette optique que l’exposition La répétition mise à l’épreuve interroge le rôle et la fonction de la notion de « répétition », conçue à la fois comme une méthodologie, un modus operandi et un médium, ainsi qu’un site de représentation et de réflexion pour les processus de production artistiques.

Galerie Leonard & Bina Ellen
Il s’agit de modelage, non de modèles
30.08.2016 – 29.10.2016
Vernissage : 30.08.2016, 17 h 30
Visite avec les commissaires : 30.08.2016, 17 h
ellengallery.concordia.ca

SBC galerie d’art contemporain
À suivre : répétitions inachevées
31.08.2016 – 10.12.2016
Visite avec les commissaires : 31.08.2016, 12h15
Performance de Discoteca Flaming Star : 31.08.2016, 20 h à 8 h
sbcgallery.ca

Programme de films
La Cinémathèque québécoise
Projection : Passion (1982), Dir. : Jean-Luc Godard
02.09.2016, 21h
335, Boul. De Maisonneuve E.
Métro Berri-UQAM
www.cinematheque.qc.ca

 

Liste complète des artistes et des cinéastes

Marwa Arsanios, Judith Barry, Martin Beck, Rainer Bellenbaum, Cana Bilir-Meier/Liesa Kovacs/Lisa Kaeppler en collaboration avec Nora Jacobs, Merlin Carpenter, Keren Cytter, Carola Dertnig, Discoteca Flaming Star, Loretta Fahrenholz, Harun Farocki, Heike-Karin Foell, Marie Claire Forté et Alanna Kraaijeveld en dialogue avec Sophie Bélair Clément, Hanako Geierhos, Jean-Luc Godard, Ana Hoffner, Oliver Husain, Richard Ibghy & Marilou Lemmens, On Kawara, Jutta Koether, Eva Könnemann, Krüger & Pardeller, Achim Lengerer (en collaboration), Rashid Masharawi, Jasmina Metwaly et Philip Rizk, Eva Meyer et Eran Schaerf, minimal club, Regina (Maria) Möller, Yoko Ono, Silke Otto-Knapp, Falke Pisano, Mathias Poledna, Marlies Pöschl, Isa Rosenberger, Constanze Ruhm, Susanne Sachsse, Klaus Scherübel, Eske Schlüters, Maya Schweizer, Wendelien van Oldenborgh, Clemens von Wedemeyer, Tanja Widmann, Katarina Zdjelar, Heimo Zobernig

Programme de films | Du 2 septembre au 3 novembre 2016

La vie des interprètes – La passion à l’œuvre – (Re)Constituer la vie

Ce programme de films, qui fait partie intégrante de l’exposition La répétition mise à l’épreuve, réunit quatorze productions réalisées entre 2006 et 2015. Il a pour toile de fond trois œuvres majeures ayant joué un rôle essentiel dans l’élaboration du projet dans son ensemble depuis 2012 : Lives of Performers d’Yvonne Rainer (1972), Passion et Scénario du film Passion de Jean-Luc Godard (tous deux de 1982) et le film underground italien Anna d’Alberto Grifi et Massimo Sarchielli (1972–1975). Le programme s’articule librement autour de sujets et de discours précis soulevés par ces trois œuvres qui, à leur sortie, ont marqué un tournant décisif dans la pratique artistique de chacun des réalisateurs-artistes et qui, de manière plus générale, ont fortement influencé la pratique politico-artistique d’autres artistes et cinéastes de leur génération et des générations suivantes. En même temps, les trois parties du programme reflètent les axes conceptuels respectifs des trois galeries participantes. Lire la suite

Horaire de projection

PROGRAMME 1 (durée : 2 h 45)

La vie des interprètes (avant la répétition)

Mardi au vendredi : 12 h 00 | Samedi : 11 h 00
Maya Schweizer, Before the Rehearsal (États-Unis/France, 2009, 16 min)

Mardi au vendredi : 12 h 17 | Samedi : 11 h 17
Eva Könnemann, Ensemble (Allemagne, 2010, 83 min)

Mardi au vendredi : 13 h 40 | Samedi : 12 h 40
Marlies Pöschl, Sternheim (Autriche, 2011, 35 min 9 s)

Mardi au vendredi : 14 h 16 | Samedi : 13 h 16
Maya Schweizer et Clemens von Wedemeyer, Rien du tout (Allemagne/France, 2006, 30 min)

 

PROGRAMME 2 (durée : 57 minutes)
La passion à l’œuvre

Mardi au vendredi : 14 h 46 | Samedi : 13 h 46
Oliver Husain, Item Number (Canada, 2012, 16 min)

Mardi au vendredi : 15 h 02 | Samedi : 14 h 02
Cana Bilir-Meier, Liesa Kovacs, Lisa Kaeppler et Nora Jacobs, Nora (Autriche, 2014, 11 min 28 s)

Mardi au vendredi : 15 h 16 | Samedi : 14 h 16
Keren Cytter, The Victim (Allemagne, 2006, 5 min)

Mardi au vendredi : 15 h 21 | Samedi : 14 h 21
Susanne Sachsse, Serious Ladies (Allemagne, 2013, 21 min)

Mardi au vendredi : 15 h 42 | Samedi : 14 h 42
Carola Dertnig, Some exercise in complex seeing is needed (Autriche, 2012, 3 min)

 

PROGRAMME 3 (durée : 2 h 12)
(Re)Constituer la vie : après la répétition

Mardi au vendredi : 15 h 45 | Samedi : 14 h 45
Ana Hoffner, Transferred Memories – Embodied Documents (Autriche, 2014, 14 min 35 s)

Mardi au vendredi : 16 h 00 | Samedi : 15 h 00
Jasmina Metwaly et Philip Rizk, Barra Fel’Share / Out on the Street (Égypte, 2015, 71 min)

Mardi au vendredi : 17 h 12 | Samedi : 16 h 12
Marwa Arsanios, Olga’s Notes, All Those Restless Bodies (Égypte, 2015, 23 min)

Mardi au vendredi : 17 h 36 | Samedi : 16 h 36
Isa Rosenberger, Espiral (Autriche, 2011, 14 min)

Mardi au vendredi : 17 h 50 | Samedi : 16 h 50
Eske Schlüters, After the Rehearsal (Allemagne, 2008, 8 min)

Événement

La répétition mise à l'épreuve – discussion
2016.11.09

VOX vous convie à une discussion avec Vincent Bonin. Il abordera le décalage entre sa perception du projet de Sabeth Buchmann, Ilse Lafer et Constanze Ruhm au moment de l’écriture d’un essai publié dans l’anthologie Putting Rehearsals to the Test : Practices of Rehearsal in Fine Arts, Film, Theater, Theory, and Politics, et son expérience ultérieure de l’exposition…

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