VOX — Centre de l’image contemporaine

Tables rondes 1985. Mondes-images
Crédits

Tables rondes
1985. Mondes-images

29 mars 2025

En lien avec l’exposition 1985. Mondes-images, joignez-vous à nous pour une série de tables rondes qui examinera l’impact durable des années 1980 sur le monde actuel.


PROGRAMME

12 h 30 à 14 h 30
Table ronde 1
Animée par Christine Ross

Will Straw, Montréal nightlife
Le milieu des années 1980 a représenté une période de transitions importantes pour la vie nocturne de Montréal. Sur le plan géographique, les années 1982 à 1985 ont été le théâtre d’une migration importante des boîtes de nuit de l’ouest du centre-ville au profit de nouveaux lieux phares dans le « Village de l’Est » (le « Village gai ») de même que vers le nord, le long d’artères comme l’avenue du Parc, le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis. Ces déplacements se sont accompagnés d’une diversité croissante des types de musique diffusés dans les établissements et de l’intégration accrue de supports technologiques (comme les écrans vidéo) dans l’expérience du divertissement nocturne.

Audrey Bartis, Modes et pratiques corporelles des années 1980
Dans les années 1980, les images font du corps leur personnage principal, et le corps se représente pour et par lui-même. La beauté du corps, son dynamisme, son érotisme et ses nouvelles esthétiques deviennent alors le centre d’un univers créatif au croisement de différentes contre-cultures et cultures de masse, permettant des passages entre les mondes du jour et de la nuit. Deux grands types de corps caractérisent les années 1980 : le corps structuré et le corps souple. Entre renforcement et rupture des codes socioculturels, entre la vie nocturne des scènes underground et les rêves consuméristes des médias de masse, ces deux corps vont à la fois se construire en parallèle et se rencontrer pour donner naissance à notre culture contemporaine.

Alex Noël, Quelques notes autour du sida et des arts visuels
L’épidémie de VIH a profondément marqué la scène culturelle montréalaise, mais la mémoire des artistes disparus pendant les années-sida reste largement occultée. Cette présentation se penche sur les œuvres de certains d’entre elleux - tels qu’Esther Valiquette, Louis Comtois, Kalpesh Oza, Guy Fréchette et René Payant - tout en explorant les archives visuelles de cette période. Comment l’art peut-il faire renaître des images et récits effacés par l’histoire officielle ? À travers leurs productions, il s’agit de prêter l’oreille à ces artistes et auteur·ices et d’interroger l’oubli qui continue d’entourer cette époque.

Bénédicte Ramade, Pratiques écologiques pionnières des années 1980
Quelles étaient les préoccupations environnementales, citoyennes et gouvernementales dans les années 1980 au Québec ? À partir de la revue de ce substrat, quelles pistes suivre qui nous éclaireraient sur l’état actuel du monde ? Alors qu’à l’époque, c’est la nature qui tient une place essentielle dans les discours, plusieurs pratiques montrent que les germes du vivant sont bel et bien déjà là, dans une attention aux mondes végétaux et aux données climatiques jusque dans le partage des inquiétudes.

14 h 30 à 15 h
Période de questions suivie d’une pause


15 h à 16 h
Table ronde 2
Animée par Geneviève Marcil

Lisa Bouraly, Aurora Borealis et ses résonances actuelles
Comment se remémorer une exposition ? Quelles traces sont conservées et comment résonnent-elles avec le présent ? En s’appuyant sur une série d’entrevues menées avec les protagonistes d’Aurora Borealis (1985), manifestation emblématique sur l’installation au Canada, cette communication propose d’examiner les éléments qui, en rétrospective, ont fait l’unicité de ce projet d’envergure et continuent d’interroger les pratiques curatoriales actuelles.

Marie J. Jean, L’artiste, le site specific et l’économie de services
Suite à la crise économique des années 1980, plusieurs économies, dont celle du Québec, passent d’un modèle principalement industriel et manufacturier à un modèle centré sur les services. Les travailleurs deviennent des producteurs de capital immatériel, généré par l’information et les savoirs qu’ils produisent. Dans cette nouvelle logique économique, le travailleur ne produit plus seulement des biens matériels, mais fournit avant tout des services. Cette transformation aura deux impacts majeurs dans le domaine artistique : elle régularisera le travail de l’artiste selon la logique du projet et elle contribuera à transformer sa pratique en une prestation de services.

Jean Gagnon, Vidéocaméléon
Cette communication présentera les recherches effectuées dans le fonds PRIM d’art vidéo détenu par la Cinémathèque québécoise qui menèrent à la publication du livre Vidéocaméléon : Chronique de l’art vidéo au Québec, de Vidéo Véhicule à PRIM Vidéo, 1972-1992. Au-delà de ce projet « d’activation des archives », cette présentation se penchera sur ce que la vidéo des années 1970 et 1980 préfigurait de la situation actuelle dominée par les images numériques et l’omniprésence des écrans. Quelles étaient, déjà à l’époque et sans qu’on le sache clairement, les pratiques déterminantes pour l’évolution des images et de leur circulation ?


16 h à 16 h 30
Période de questions suivie d’une pause


16 h 30
Performance
Lecture-performance d’Éric Simon avec Pierre Gauvin et Frank Martel


Cet événement est notamment réalisé grâce au soutien financier du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), du Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que du programme Connaissances en action et de la Faculté des arts de l’UQAM.

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