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BALADO
Grandeur et misère du centre d’artistes

Les centres d’artistes ont joué un rôle clé dans l’émergence d’une nouvelle scène artistique, contribuant à l’intégration de l’art contemporain dans le paysage culturel du Québec. Aujourd’hui, ils forment le réseau de production et de diffusion le plus vaste et structuré de l’écosystème artistique québécois, présent dans toutes les régions.


Mais dès les années 1980, les centres d’artistes ont dû s’adapter aux impératifs des politiques néolibérales, qui ont profondément transformé les cadres de financement ainsi que les orientations des politiques culturelles. Ces changements ont eu des répercussions sur l’ensemble des programmes de soutien aux organismes culturels, allant jusqu’à altérer la mission initiale des centres d’artistes. Qu’est donc devenu le centre d’artistes ?


Dans ces deux épisodes, nous retraçons l’histoire des centres d’artistes du Québec, avec ceux et celles qui l’ont vécu de l’intérieur : artistes, travailleur·euses culturel·les et membres fondateur·ices.




Épisode 1 : De l’autogestion à la professionnalisation
27 min 54 s
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Nés d’un désir de liberté, d’expérimentation et d’autodétermination collective, les centres d’artistes ont pris, dès les années 1980, la voie de la professionnalisation. Le sous-financement chronique et les transformations institutionnelles de l’écosystème artistique apparaissent alors comme des enjeux cruciaux qui ont influencé les choix et les dynamiques internes de ces lieux essentiels de soutien, de diffusion et de création pour les artistes. Plus de 40 ans après leur émergence, les centres d’artistes sont-ils en crise ?

Épisode 2 : L’institutionnalisation
Disponible sur toutes les plateformes dès le 10 décembre 2025

Les centres d’artistes autogérés ont permis l’émergence d’une culture de l’expérimentation et du risque : un terrain propice au questionnement ou à la contestation, où l’institution elle-même pouvait être pensée de manière subjective, comme une œuvre en devenir façonnée par ceux et celles qui s’y investissent. Ce rôle politique, voire social, est au cœur du projet des centres autogérés, à la fois ancrés dans un mouvement collectif et guidés par des valeurs artistiques.

Mais à mesure qu’ils se professionnalisent, qu’ils s’installent dans des lieux de diffusion ou de production, qu’ils se dotent de modèles de gestion performants – bref, qu’ils s’institutionnalisent –, ne risquent-ils pas de perdre peu à peu leur capacité à se réinventer ?

Ce balado a été réalisé grâce au soutien financier du programme Connaissances en actions de l’Université du Québec à Montréal.

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