Raymond Gervais
Artiste majeur de la scène artistique canadienne, Raymond Gervais s’inscrit dans les grands courants de l’art contemporain par ses liens avec l’art conceptuel, la performance et l’exploration du son. Il écrit également sur l’art et la musique ainsi que sur sa propre pratique.
Raymond Gervais réalise depuis 1973 des installations et des performances dans le champ des arts visuels. Intéressé, entre autres, par la phonographie et les musiques d’artistes, il élabore un travail sonore qui est devenu silencieux, pour l’essentiel (le son « visuel » ou conceptuel ayant pris la relève depuis 1990). En 1976, il présente une première installation avec une série de tourne-disques : 12 + 1 = . En 1980, il participe à la XIe Biennale de Paris avec une œuvre audio-visuelle intégrant des séries de métronomes et de diapasons électroniques. En 1986, commence son interrogation de l’imaginaire sonore avec une première pièce en référence à Claude Debussy intitulée Les concerts de l’imaginaire, suivie, en 1989, d’une deuxième installation en rapport avec le compositeur, Claude Debussy regarde l’Amérique, présentée au 49e Parallèle à New York. Divers personnages jalonnent la pratique de Raymond Gervais dont Henri Rousseau, Helen Keller, Virginia Woolf, Guglielmo Marconi, Samuel Beckett, Charles Ives. En 2001, il est commissaire de Phono Photo, exposition de groupe sur les rapports entre le disque et la photographie. Depuis 2004, il collabore avec la commissaire Nicole Gingras à divers projets dont Puisqu’à toute fin correspond, livre d’entretiens paru en 2007, et Raymond Gervais 3 x 1, importante exposition à caractère rétrospectif accompagnée d’une publication, présentée à Montréal, à la Galerie Leonard & Bina Ellen de l’Université Concordia (automne 2011) ainsi qu’à VOX, centre de l’image contemporaine (automne 2012) et produite par ces derniers. En 2010, Raymond Gervais recevait le prix Ozias-Leduc de la Fondation Émile-Nelligan. Ses œuvres font partie des collections des principaux musées canadiens et se retrouvent dans des collections privées. [Source : VOX, 2012]