Le Mois de la Photo à Montréal
2013.09.07 - 10.19
PAUL WOMBELL
Les drones prolongent les capacités visuelles du corps. L’œil a une position fixe sur le corps, une vision limitée à longue distance et diminuée dans de mauvaises conditions d’éclairage. Les drones peuvent se rendre à des endroits dangereux et éloignés, et peuvent voir même par faible luminosité. On peut les contrôler et les opérer à distance, et les faire fonctionner automatiquement. Dotés d’un mode de détection artificielle, ils semblent être capables d’intention et d’action. Les drones sont les robots de la vision. Au cours des quarante dernières années, l’appareil photo a adopté certaines caractéristiques des drones, à tel point qu’il a maintenant sa propre vie et fonctionne davantage comme un ordinateur. Il n’est plus nécessaire de regarder par le viseur, puisque le temps de pose est calculé automatiquement. L’appareil peut être ajusté pour saisir des images sans qu’il soit nécessaire d’être derrière lui. Avec les détecteurs de mouvement, les contrôles à distance, la télévision en circuit fermé, la webcam, Google Street View et le développement de la robotique, l’appareil photo peut fonctionner sans intervention humaine.
Drone : l’image automatisée est un projet qui vise à cartographier la relation en constante mutation entre l’appareil photo et le corps humain. Il examine la manière dont les photographes et les artistes utilisent les mécanismes automatiques de l’appareil sous toutes ses formes dans leur production artistique.
À l’occasion de sa 13e édition, Le Mois de la Photo à Montréal a invité le réputé commissaire britannique Paul Wombell à articuler sa programmation autour du thème Drone : l’image automatisée. Du 5 septembre au 19 octobre 2013, plus de 25 expositions déployées sur différents sites, transformeront la ville en une vaste exposition de photographie.